lundi 22 juin 2009

Ramillon Emile Martial

UN CHEF DE BATAILLON TOTALEMENT OUBLIE

RAMILLON Emile Martial naît le 5 septembre 1860 à Aillianville dans le foyer de François RAMILLON 28 ans, qui exerce la profession de tisserand, et de Augustine PIERRE 25 ans.
Engagé volontaire pour cinq ans le 17 mars 1879 à Chaumont, il a été porté sur la liste de recrutement de la classe 1880 subdivision de Chaumont, sous le numéro 15 du tirage dans le canton de Saint-Blin. Un état signalétique en donne la description suivante : Cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front ordinaire, nez fort, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, taille 1M76, taille rectifiée 1M79.
Il est affecté le lendemain au 12ème régiment d’artillerie comme canonnier de 2ème classe. Créé en 1834, le 12e régiment d'artillerie s'illustrera dans de nombreuses campagnes tout au long de son histoire: Algérie, Crimée, Italie, Extrême-Orient, ce qui lui vaudra ses lettres de noblesse.
Un peu plus d’un an après, le 26 août 1880, Emile Martial RAMILLON passe brigadier avant d’être confirmé dans son grade comme brigadier fourrier le 20 septembre suivant, puis maréchal des logis fourrier le 11 mars 1881. Il retourne sur le terrain comme maréchal des logis (confirmé le 8 octobre 1881) puis maréchal des logis chef le 20 juillet 1883. Le même jour, et avec un an d’avance sur la fin de son contrat, il se réengage pour trois ans à compter du 17 mars 1884, puis pour cinq ans supplémentaires le 16 mars 1889. Fait adjudant le 11 avril 1889 toujours au 12ème régiment d’artillerie, de là il rejoint l’Etat Major particulier de l’artillerie où il est promu Garde d’artillerie de 3ème classe, comptable le 26 décembre 1893. L'état-major d'artillerie avec à sa tête un général commandant l'artillerie du corps est chargé des aspects techniques et du ravitaillement des parcs d'artillerie. On y trouve 4 officiers adjoints, un officier d'administration d'artillerie et des secrétaires cyclistes ainsi que des conducteurs.
Affecté à la direction d’artillerie de Tunis où il arrive le 17 janvier 1894, il est autorisé à se marier par le général commandant la division d’occupation de Tunisie le 25 août 1897. Emile Martial RAMILLON épousera le 31 août 1897 Hortense ROYER de Chaumont . Fait Officier du Nichan Iftikar le 6 septembre 1898 il recevra l’autorisation présidentielle pour la porter le 19 octobre 1900. Créé en 1832 par le Bey (Sultan) de Tunis Huseyn Bey , cet ordre dont le nom signifie « Ordre de la Victoire » a été jusqu'à sa disparition l'Ordre National Tunisien destiné à reconnaître le service unique au pays. Le médaillon est constitué d’un soleil à dix rayons émaillés alternativement de rouge et de vert (exception faite de l'insigne des chevaliers et des plaques dont les rayons sont en argent), les rayons sont réunis entre eux par 5 autres rayons plus petits. Au centre, s'inscrit le nom du Bey régnant en lettres d'argent sur fond d'émail vert. Ce soleil est surmonté d'un nœud en forme de rosette à 3 boucles sur lequel et fixé l'anneau. A l'origine vert moiré à liseré rouge, le ruban est depuis 1857, vert/jaune avec 2 raies verticales rouges sur chaque côté. L'ordre de Nichan Iftikar fut attribué à titre civil comme à titre militaire à de nombreux Français.
A partir du 1er février 1900 il rejoint la Direction d’artillerie de Bizerte où il sera nommé Officier d’administration de 2ème classe le 4 juillet 1900. Sous les ordres immédiats des officiers de l’intendance militaire est placé un corps d’officiers de l’administration chargé de l’exécution et de la gestion des services des hôpitaux, des subsistances militaires, de l’habillement et du campement. RAMILLON reviendra en région parisienne le 21 juin 1901 puisqu’il est affecté à la Direction d’artillerie de Vincennes depuis le 16 mai 1901. Il sera fait Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 12 juillet 1905, puis deviendra Officier d’administration principal territorial au 12ème grand parc d’artillerie en 1918, ce qui correspond au grade de commandant chef de bataillon, et promu Officier de la Légion d’honneur par arrêté du 30 avril 1918.
Une fois la retraite arrivée il se retire à Chaumont, vers 1922, où il demeure alors 5 rue Mareschal avant de déménager au 21 boulevard Thiers où il décède le 11 juin 1933. Le couple n’a pas eu d’enfants, et ne semble pas être revenu dans son village de naissance où ses racines s’étaient ancrées depuis plus de 100 ans. A son décès, il possède un patrimoine immobilier important qui reviendra à sa veuve .

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