QUAND LE SAINTIER SE FAIT INVENTEUR
La famille Bollée était implantée de longue date dans le Bassigny, mais elle a laissé bien peu de trace en Haute-Marne, alors que son nom est associé à de prestigieuses découvertes.
Joseph BOLLEE né vers 1669, laboureur épouse le 25 novembre 1704 à Breuvannes en Bassigny Edmée ADAM fille d'un fondeur. Le couple aura
Jean Baptiste Bollée né vers 1717 épouse en janvier 1739 à Breuvannes en Bassigny Marguerite Salvas. Il sera fondeur et aura :
Alexis Nicolas Bollée maître chirurgien à Breuvannes, né en 1744 marié le 04 février 1778 à Breuvannes en Bassigny avec Anne Brocard.
1) Jean Baptiste Bollée (1781 -1820) officier de santé à Clefmont. Il épouse Marguerite Eléonore Mutel, descendante d'une famille de fondeurs du Bassigny .
11) Jean Baptiste Amédée Bollée naît le 24 juillet 1812 à Clefmont et meurt centenaire en 1912. Ayant perdu son père alors qu'il avait à peine huit ans Jean Baptiste Amédée va épouser la profession de ses oncles et aïeux, celle de saintier, et après avoir longtemps cheminé il s'installera comme fondeur sédentaire dans la région d'Orléans. La fabrication de cloches continua à Saint-Jean-de-Braye, où Jean-Baptiste-Amédée fut remplacé par son fils Georges (1849-1930), son petit-fils Louis (1878-1954), son arrière petit-fils Jean (1908-1980), et son arrière arrière petit-fils Dominique. Aujourd'hui encore le métier se perpétue dans la même lignée.
12) Ernest Sylvain Bollée naît le 19 juillet 1814 à Clefmont et meurt en 1891. Comme son frère il deviendra saintier. Pendant des années il va parcourir les routes, allant de village en village. Puis ayant remarqué que les cloches peuvent être transportées plus facilement grâce au chemin de fer et à l'amélioration du réseau routier, Ernest Sylvain prend conscience de cette évolution et entreprend sa reconversion. Tout d'abord en se sédentarisant puisqu'il s'installe provisoirement à La Flèche en 1839, avec le projet de s'implanter à Angers, mais les inondations du Loir l'obligèrent à déménager à Sainte-Croix, à environ trois kilomètres du centre du Mans. Bollée construisit ensuite un petit four, rue Sainte-Hélène, qui fut allumé pour la première fois en novembre 1842. La fonderie continua également au Mans, mais Ernest-Sylvain avait d'autres ambitions que les seules cloches. Il acquit un brevet d'invention pour un bélier hydraulique en 1857, et, en complément de l'éolienne protégée par un brevet Français sous le n°79985 du 30 Mars 1868, il conçoit des locomotives à vapeur et même un détecteur de retour pour les pigeons voyageurs. De ses inventions, il ne reste aujourd'hui plus aucun vestige visible en Haute-Marne: l'éolienne de La Rose-des-Vents (Broncourt, La Folie), qui fut déplacée de Passy en 1933 où elle avait été primitivement montée en 1902 a été démontée en 2007. Les éoliennes Bollée étaient exclusivement conçues pour le puisage de l'eau des puits. Les rotors allaient de 2,5 à 7 m de diamètre. Celle de la Rose des Vents fait 5 mètres. Le Ministère de la Culture et de la Communication a déjà prévu d'inscrire quelques Éoliennes Bollée au titre des monuments historiques, mais la conservation des vestiges du patrimoine industriel se heurte à la perte du savoir-faire avec lequel ils ont été conçus. Les Eoliennes Bollée sont facilement reconnaissables à leur escalier, enroulé en spirale autour d'une colonne centrale de fonte. Bien que les machines fussent coûteuses, elles avaient une durée de vie supérieures aux autres, excédant les 70 ans. Leur fonctionnement est assez simple: Le vent traverse les déflecteurs statiques pour faire tourner le rotor, actionnant les pompes par une transmission à engrenages. Le secret de leur invention réside dans un petit rotor de pivotement (papillon orienteur) qui positionne la turbine dans le sens du vent. Ce papillon pivote pour placer la turbine hors du vent si les rafales deviennent violentes, et peut même pivoter assez loin pour engager un verrou à ressort. A ce moment, la turbine est perpendiculaire au sens du vent et le pompage cesse jusqu'à ce le verrou soit manuellement libéré. Les Eoliennes Bollée n'étaient pas particulièrement puissantes, fournissant rarement plus de 3cv, mais leur construction robuste ont permis de pomper l'eau à des profondeurs supérieures à 100 mètres.
Ernest-Sylvain Bollée tomba gravement malade dans les années 1860, et fut obligé à partir de 1865 de déléguer progressivement la marche de ses affaires à ses trois fils. Il décède en 1891, mortellement blessé par un tramway à cheval. Il était chevalier de la Légion d'Honneur.
123) Auguste-Sylvain Bollée (1847-1906), prit donc le contrôle de la fabrique d'éoliennes de son père alors qu'il avait à peine 20 ans. Après en avoir vendu plus de 200, il céda son affaire en 1898 et se retira dans un appartement à Paris pour peindre.
122) Ernest-Jules Bollée (1846-1922) s'occupa des béliers hydrauliques dans de nouveaux locaux sis rue des vignes. On ne sait pas avec exactitude combien de béliers hydrauliques de type Bollée furent construits, mais la production fut sans aucun doute substantielle puisque Ernest-Jules affirmait avoir fabriqué quelque 1800 béliers à l'été 1914.
121) Amédée-Ernest Bollée (10/01/1844 Sainte Croix - 19/01/1917 Le Mans), se chargea de la fonderie de cloches. Celle-ci du Mans continua sa production avec succès, quoique éclipsée petit à petit par les exploits des oncles et cousins travaillant à Saint-Jean-de-Braye, mais ce n'est pas cette activité qui lui fera attribuer la Légion d'Honneur. Amédée Bollée père avait un esprit particulièrement inventif, et il avait installé un petit atelier de mécanique à proximité de sa fonderie. C'est ainsi qu'il est à l'origine d'une série de véhicules à vapeur comprenant L'Obéissante (1872-73), La Mancelle (1878), La Marie-Anne. En 1881, il sort un modèle, la Rapide, qui atteint la vitesse extraordinaire de 60 km/h. Mais faire se déplacer une machine à vapeur en contrôlant sa direction en permettant de se rendre partout où l’on voulait aller, est un autre défi. Lorsqu'en avril 1873, Amédée Bollée trouve l’idée d’une direction à 2 pivots et prend un brevet pour "une direction par 2 roues pivotant aux bouts d'un essieu ", l'automobile accomplit un pas de géant. En mai 1873, sort sur la rue Saint-Hélène au Mans, en passant les grilles de la fonderie de cloches Bollée, un étrange engin appelé « l’Obéissante ». La première voiture auto-mobile du monde est née. Dès sa première sortie, son constructeur, au volant, ne peut cacher son enthousiasme : "Voyez comme elle mérite son nom, elle va, elle vient, elle tourne!" mais deux agents arrêtent Bollée,
"- Avez-vous un permis de circuler ?
- Il n'en existe pas.
- Vous êtes, néanmoins, en contravention avec la loi.
- Quelle loi ?
- Nous n'avons pas à vous le dire"
et dressent procès-verbal. Bollée met deux ans à obtenir du ministre des Travaux publics l'autorisation de sortir son véhicule, à condition de prévenir les Ponts et Chaussées trois jours à l'avance!!! Et encore cette autorisation n'est-elle pas reconnue par la police. Quand Bollée, le 9 octobre 1875, relie Le Mans à Paris, couvrant 230 kilomètres en 18 heures. Ce jour-là, le Préfet de police de Paris ne reçut pas moins de 75 procès-verbaux d’agents de la circulation, signalant leur effarement d’avoir vu passer un engin sans chevaux se déplaçant à la vitesse inouïe de 45km/heure !
Un record de contravention dont Amédée Bollée se serait probablement bien passé et qui ouvrait la voie à la répression routière bien connue aujourd'hui. Ce fut aussi le premier à bénéficier de passe-droits, puisque la clémence préfectorale fit tomber les amendes dans les oubliettes, en échange d'une petite promenade en voiture à vapeur sur les boulevards et les Champs-Élysées.
Son usine automobile employa une cinquantaine de personnes ainsi qu'un "concessionnaire général" pour la marque, mais l'automobile n'était pas encore entrée dans les mœurs et il eut de grosses difficultés financières.
1213) Camille Bollée (? - 1940) photographe.
1211) Amédée (fils), Ernest, Marie Bollée (30/01/1867 Le Mans - 13/12/1926 Le Mans) l'un des plus brillants ingénieurs de sa génération . Grand amateur de courses automobiles, c'est par le biais de la compétition que le jeune constructeur manceau va chercher à imposer ses idées novatrices. Si on le voit participer à la course Paris-Bordeaux-Paris, en juin 1895, à bord de la «Nouvelle» construite par son père en 1880, ou il termina 8ème à bord de ce véhicule à six places précurseur des autobus actuels, le meilleur est à venir. En quelques mois seulement, Amédée Bollée fils conçoit un moteur horizontal qui peut être décliné en version monocylindre, bicylindre ou quatre cylindres, et c'est un modèle bicylindre de 6 CV (2.268 cm3 de cylindrée) qu'il monte sur un châssis quatre places engagé dans la course Paris-Marseille-Paris dont le départ est donné le 24 septembre 1896. Après une première étape sans problème qui conduit les concurrents de la capitale à Auxerre, Amédée Bollée fils est victime d'un accident lors de la seconde journée, alors qu'il cherche à combler son retard occasionné par un coussinet qui chauffait et qu'il a fallu changer. La nuit est tombée, la tempête fait rage, et le pilote lancé à plein régime ne peut éviter un arbre tombé au travers de la route. Si la voiture est hors d'usage, elle s'est néanmoins parfaitement comportée avant l'accident témoignant de l'incroyable maturité et ingéniosité de son concepteur. Refroidissement par vaporisation et condenseurs, carburateur automatique adoptant le principe de la compensation sur l'essence (gicleur noyé), timonerie de direction à rotules et dispositif automatique de rattrapage de jeu, chambres d'explosion hémisphériques, volant de direction, commandes regroupées sur la colonne de direction, changement de vitesse à engrenages, etc... Autant de solutions techniques nouvelles pour l'époque qui séduisent les dirigeants de la société métallurgique alsacienne (alors allemande) De Dietrich qui acquièrent, le 6 mars 1897, une licence pour l'exploitation des brevets d'Amédée Bollée fils après un essai concluant sur route de 2.000 km. Sur les conseils de son père, Amédée Bollée fils avait en effet déposé un brevet pour chacune de ses inventions. Il supervise alors la fabrication des automobiles "De Dietrich système Amédée Bollée fils" dont les premiers modèles sortent dès le mois de juillet 1897, la gamme comportant alors quatre modèles de 5, 9, 12 et 18 chevaux. Cette même année, toujours piqué par le virus de la compétition, Amédée Bollée fils inscrit deux voitures au départ de la course Paris-Dieppe et au volant de l'une d'elles, accompagné par son frère Camille, il caracole en tête de la course avant de briser un axe de culbuteur à 5 km de l'arrivée. Sous les encouragements de la foule, les deux hommes poussent leur voiture vers la ligne d'arrivée et ne seront en définitive dépassés que dans le dernier kilomètre par Jamin au volant d'une voiturette Léon Bollée construite par le troisième frère Bollée. Néanmoins quatrième de sa catégorie malgré ces avatars, Amédée Bollée fils a démontré ses talents de pilote et ses compétences de constructeur. Si bien que plusieurs amateurs le contactent afin d'obtenir une voiture de course Bollée. C'est ainsi que naît «Le Torpilleur», en 1896, un bolide dont la carrosserie en aluminium a été spécialement dessinée afin d'offrir le minimum de résistance à l'air, certainement le premier exemple de recherche aérodynamique de la part d'un constructeur automobile. Les quatre modèles construits se présentent au départ de la course Paris-Amsterdam-Paris, et les chroniqueurs sportifs de l'époque ne manquent pas de souligner la laideur des voitures dont l'avant est une véritable étrave, sans omettre toutefois de préciser qu'elles sont très rapides. Malgré toutes les tentatives de la Préfecture de Police de la Seine pour interdire l'épreuve, les concurrents se rassemblent dans la clandestinité au village de Malnoue (77) où est donné le véritable départ de l'épreuve. La course va se résumer à un duel Panhard-Bollée, et au terme de la première moitié du parcours, les voitures Bollée se classent deuxième, cinquième, neuvième et seizième, la première place revenant à la Panhard et Levassor de Girardot. Sur le chemin du retour, Amédée Bollée fils est en tête de la course mais doit abandonner après avoir percuté la grille d'une propriété en voulant éviter de renverser plusieurs spectateurs à la suite de la bévue d'un commissaire de course. Confronté à de nombreux soucis avec ses pneumatiques, Vinet, également sur voiture Bollée, abandonne à son tour et les deux voitures survivantes, pilotées respectivement par Gaudry et Loysel, terminent à la troisième (malgré un accident) et cinquième place, ce qui constitue un excellent résultat, la victoire finale revenant à Charron sur Panhard et Levassor devant son équipier Girardot. Cette excellente prestation des «Torpilleur» se confirme dans les courses suivantes, avec notamment la victoire de Loysel dans l'épreuve Bordeaux-Biarritz, celle de Giraud dans la course de côte de Chanteloup. Ou encore celle de Barbereau-Bergeon dans les courses Pau-Bayonne-Pau et Bordeaux-Périgueux. Autant de succès qui se traduisent par de nombreuses commandes honorées aussi bien par Amédée Bollée fils au Mans que dans les usines De Dietrich. Lesquelles reversent ainsi plus d'un million de francs à Amédée Bollée fils au titre des droits de licence. Si les «Torpilleur» se révèlent performants et rapides, les voitures De Dietrich licence Amédée Bollée fils s'avèrent, quant à elles, extrêmement fiables et robustes puisque l'une d'elles effectue sans incident le parcours Paris-Saint-Petersbourg aller et retour, pendant que l'explorateur Taupiat atteint, le premier, le Niger en passant par le Sénégal au volant d'une Bollée qui n'avait bénéficié d'aucune préparation particulière.
Le Tour de France automobile organisé en 1899 par le quotidien Le Matin est une nouvelle occasion pour Amédée Bollée fils de justifier ses innovations et choix techniques. Trois nouveaux «Torpilleur» sont construits. Mais avec, cette fois, un châssis surbaissé et entièrement caréné, témoignant ainsi d'une nouvelle recherche aérodynamique. De plus, les roues AV sont à suspension indépendante avec double direction, et le moteur à quatre cylindres en ligne fondu d'un seul bloc est placé en position AR, à l'intérieur de la partie profilée. Ainsi armée, la voiture est capable d'atteindre les 90 km/h lors de ses premiers essais , mais une préparation trop sommaire n'a pas permis d'effectuer tous les réglages nécessaires et aucune ne parviendra à rallier l'arrivée. L'aventure de ces «Torpilleur» se termine à Clermont-Ferrand, alors qu'un exemplaire de la première génération réussira tout de même à terminer honorablement l'épreuve à la cinquième place.
Financièrement à l'aise grâce aux revenus que lui verse la société De Dietrich, Amédée Bollée fils peut se consacrer à la technique et à l'expérimentation, ses véritables passions. C'est ainsi qu'il présente en 1900 un nouveau modèle à vocation sportive qui n'est pas sans rappeler, par sa forme, le «Torpilleur», dont les modifications se situent essentiellement au niveau de la stabilité de la voiture, de sa direction et de son moteur. Plusieurs exemplaires sont assemblés dans l'usine du Mans, dont certains avec le moteur à quatre cylindres horizontaux monobloc de 12 CV qui équipait les voitures engagées au Tour de France de 1899. Construit pratiquement à la demande, sans considération de prix de revient et de prix de vente, ce modèle s'adresse principalement à une clientèle fortunée, ce qui explique le nombre élevé de nobles (ducs, marquis, comtes, barons,...) parmi les propriétaires de voitures Bollée. En contrepartie, la production est assez restreinte puisqu'elle n'excède pas les trente exemplaires par an.
Son plus grand succès industriel fut celui de l'usine de fabrication de segments de piston, dont l'originalité consistait en un dessin particulier de ce segment, breveté en 1912, et un procédé original de mise en forme thermique. Pendant de nombreuses années, il poursuivra des recherches dans ce domaine, apportant sans cesse de nouveaux perfectionnements dans la technique de la segmentation et du piston. Pendant le premier conflit mondial, il transforme également ses châssis en véhicules de secours et de soins, et organise un efficace service d'ambulances automobiles. Il participe aussi d'une autre manière à l'effort de guerre en produisant des gaines relais pour obus et du matériel d'artillerie. A la fin de la guerre il reprend la fabrication de ses voitures, mais sans l'enthousiasme de ses débuts.
1212) Léon Auguste Antoine Bollée (2/04/1870 Le Mans - 19/12/1913 Neuilly sur Seine). Bollée fut très précoce puisqu'il tentait de construire des machines à calculer depuis l'âge de onze ans. A 18 ans il imagina le principe de la multiplication directe: pour accélérer les calculs il faut faire en sorte de mémoriser la table de multiplication dans la machine. Ce fut fait sous la forme de plaques multiplicatrices semblables, divisées en neuf lignes et neuf colonnes et ayant à l'intersection de la ligne et de la colonne le nombre i x j matérialisé par deux tiges verticales de longueurs proportionnelles aux chiffres des dizaines et des unités. C'est ainsi que Léon Bollée déposa le brevet d'une machine à calculer mécanique en 1889, obtenant une médaille d'or à l'exposition universelle de Paris. Elle utilise une table de Pythagore sous forme de chevilles et de plaques métalliques. Un seul tour de manivelle suffit pour réaliser une multiplication. Mais Léon Bollée se tourna bientôt vers les voiturettes bon marché à trois roues à moteur à pétrole (1896). En 1906, il implante, dans le quartier des Sablons une vaste usine de construction automobile. Dès 1908, celle ci fabriquera rapidement cinq cent châssis par an. Léon était aussi fasciné par l'aviation. Il organisera le premier vol des frères Wright en Europe en août 1908. Il prêta son atelier aux frères Wright, leur donna assistance et conseil dans le développement du "moteur à pétrole" pour aéroplane. Président fondateur de l'Aéro-Club de la Sarthe Bollée fut sérieusement blessé dans un accident d'avion en 1911. Usé par le travail et par les séquelles de ses blessures, Léon Bollée décéda à Neuilly-sur-Seine âgé seulement de 43 ans. Promoteur du sport automobile, et précurseur de la course des 24 heures du Mans, il fut aussi le Président fondateur de l'Union Auto-Cycliste de la Sarthe. Léon Bollée était Chevalier de la Légion d'Honneur. Il ne laissa pas de descendants directs.
Fils et petit fils d'hommes dont la profession exigeait autant de calcul mental que de travail manuel, la dynastie Bollée (Amédée père, l’inventeur , Amédée fils, le constructeur, et Léon, l’industriel) touche à tout : cloches, mitrailleuses, viseur stabilisé gyroscopiquement pour les avions bombardiers de la première guerre mondiale, premier poste biauriculaire motorisé de repérage par le son, béliers hydrauliques, éoliennes, machine à calculer, machines à contrôler les billets de chemins de fer, bicyclette sans chaîne, rouleau compresseur, automobile, adoption d'un petit volant en aluminium placé sous le volant de direction et faisant office de changement de vitesse, rattrapage automatique de jeu dans la commande des soupapes, graissage automatique par barbotage à niveau constant, remplacement du carburateur par des pompes multiples à injection d'essence, régulateur de vitesse par variation de la levée des soupapes d'échappement, etc…. Son nom restera à jamais attaché à la région mancelle, mais elle avait aussi des ancêtres haut-marnais.
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