Un chimiste haut en couleur
* Composition chimique et formation des couches de la grande oolithe et du forest-marble en Haute Marne. 1869[14]
* Recherches sur la composition chimique du vert de Chine (Iokao) 1872
* Cour d'appel de Nancy. Affaire E. Boucher et Cie... contre Godin... Arrêt de la Cour de Nancy ordonnant l'expertise. Rapport des experts [Aimé Girard, Barbedienne et Guignet] 1874
* Émaillage de la fonte de fer par les procédés de M. Godin. Contrefaçon de brevet. 1874.
* Épaillage chimique des laines et tissus. Affaire Veuve Joly contre les héritiers Frezon. 1876
* Département de la Somme. Station agronomique... Instructions sur la valeur des engrais. Analyses et essais effectués par la station agronomique 1880
* Mise en valeur des mauvais terrains de la Somme par les plantations d'arbres résineux 1881
* Les Couleurs 1889[15]
* Rapport sur la viande sèche conservée à l'air libre, procédé Grognet. 1889
* Fabrication des verres rouges pour vitraux (XIIe et XIIIe siècles), 1889
* Rapport sur la soie art icielle découverte par M. le Comte de Chardonnet 1892
* Industries textiles. Blanchiment et apprêts, teinture et impression, matières colorantes 1895
* La céramique ancienne et moderne 1899
A partir de 1884, il sera également chargé de cours au Muséum d’Histoire Naturelle et assurera le cours de chimie de monsieur Chevreul, doyen des savants de France[16], jusqu’en 1889. Lauréat de diverses sociétés et titulaires de plusieurs prix[17],il fut considéré par certains comme le plus grand chimiste du XIXème siècle. S’il ne le fut pas, il marqua toutefois son époque avant d’être totalement oublié des dictionnaires, des biographies et de la population haut-marnaise.
Notes:
[1] Grâce à son dossier scolaire, on connaît sa description physique : Cheveux châtains - Front découvert - Nez long - Yeux roux - Bouche moyenne - Menton rond - Visage ovale - Taille 179 -
[2] François Guignet, né le 4 octobre 1771 à Flacey entre Vaux sous Aubigny et Dijon. Cet homme, chimiste de talent, est le condisciple de Napoléon Bonaparte à l'école de Brienne. Fournisseur en bois de la marine impériale, il achète des forêts dans la région et habite le château de Beauvoisin. C'est un entrepreneur important toujours à l'affût de capitaux et créateur, à l'aide d'associés, de plusieurs sociétés.
[3] Charlotte Faipoux, née à Philadelphie le 27 septembre 1794, est la fille du premier régisseur de la fabrique de porcelaine de Giey sur Aujon.
[4] Selon Abel Delanne (la porcelaine de Giey sur Aujon, in mémoires de la SHAL), il aurait démissionné de l’école Polytechnique « en 1851 pour se livrer à l’étude de la chimie » ; ce qui semble peu probable car il n’aurait pas été classé 20ème dans le génie militaire et 62ème en général ainsi que le fait ressortir son dossier scolaire.
[5] Comme il était licencié es sciences mathématiques et de physique, il fut nommé répétiteur de physique à partir de 1854 et ce jusqu’en 1874. Il était également professeur de physique chimie à l’institut Barbet ainsi qu’à Sainte Barbe, et examinateur à Stanislas.
[6] Invention qui est parfois attribuée à son père, également chimiste qui avait travaillé sur les couleurs ainsi que sur les dorures qu’il appliqua sur ses productions et qui passent pour être supérieures à celles de la porcelaine de Sèvres. C’est cependant Ernest Guignet qui grâce à sa découverte supprima l’emploi des verts d’arsenic et de cuivre dans un grand nombre d’industries.
[7] Selon Delanne, op cité, il aurait « démissionné en 1864 afin de suivre des travaux de chimie agricole dans un laboratoire particulier » où il aurait formé plusieurs élèves.
[8] Cet engagement dans le génie militaire correspond à sa formation à l’X puisqu’il sortira de cette branche classé 20ème.
[9] Il prendra ses fonctions le 13 septembre 1870 pour les achever le 26 mars 1871, date de son remplacement. ADHM 4M1.
[10] Militaires qui avaient quitté leurs régiments à cause du froid et des maladies qui sévissaient.
[11] C’est probablement ce qu’on reprocha en vain à Guignet, puisque Cavaniol dit de lui qu’ « il a répondu aux attaques violentes dont il a été l’objet, de façon a mettre le bon droit et même les rieurs de son côté. » avec un « style serré et incis ».
[12] Il avait accepté le poste de sous préfet uniquement pour la période de la guerre.
[13] Liste non exhaustive
[14] ADHM bibliothèque Barotte 662
[15] Le Petit Champenois du 24 mai 1890 décrit l’utilité de ce livre dans la vie quotidienne et l’aisance de sa lecture grâce à la fluidité du style employé par son auteur.
[16] Eugène Cheuvreul (1786-1889). In le mot d’ordre du 5 mai 1884. ADHM 7J45.
[17] Delanne cite la Société d’encouragement de l’Industrie Nationale, la Société Industrielle de Mulhouse, et celle d’Amiens et surtout l’Institut avec le prix Monthyon.
Sources :
Dossier Guignet à l’école Polytechnique.
Site internet de la Bibliothèque Nationale de France.
Cahiers Haut Marnais numéros 103-105-106 et 121.
Mémoires de la Société Historique et Archéologique de Langres tome 4 : la porcelaine de Giey sur Aujon pages 259 et suivantes. Delanne 1929.
L’invasion de 1870-1871 dans la Haute-Marne. H.Cavaniol Chaumont 1873.
Histoire de Langres, la vie d’une cité. Flammarion, Guyard, Journaux, May, Viard. Guéniot 1986
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