Quand le département était coupé en deux par la ligne de démarcation...
1939-1945, deux dates qui sont inscrites dans la mémoire collective comme étant celles du conflit le plus meurtrier de l’histoire mondiale, et d’un des plus grands génocides de l’humanité.De par sa position géographique, le département de la Haute-Marne, en partie zone interdite où le retour des réfugiés ne pouvait se faire est destinée à devenir une zone de peuplement allemand, tandis que l’autre moitié se transformait en territoire de stationnement des troupes germaniques depuis l’armistice du 22 juin 1940. Département frontière, celui-ci n’en subit pas moins les exactions de l’occupant ; département industriel, ses richesses prennent le chemin de l’Allemagne ; département agricole, il pourvoit à l’approvisionnement de ses nombreux régiments étrangers. Mais dans cet esprit rural, malgré la privation, germe un mot : résistance. Celle-ci prendra différentes formes, depuis le premier acte réalisé par un soldat allemand quelques heures à peine après que l’armistice de 1940 ne soit annoncée, jusqu’à la libération totale du territoire, en passant par le plus grand sabotage de toute la seconde guerre mondiale perpétré par d’intrépides combattants de l’ombre, sans oublier le sacrifice de dizaines d’individus, pour que dès septembre 1944 le mot liberté puisse retrouver toute sa signification dans les villages reconquis un à un grâce aux armées alliées.
Pour que personne n’oublie cette terrible période de notre histoire, et ses différents protagonistes, plusieurs membres du Club Mémoires 52, Marie-Claude Simonnet, Didier Desnouvaux, et Lionel Fontaine, son président, relatent les combats de 1940, l’exode, la vie quotidienne des habitants et leurs souffrances, la mise sous tutelle allemande et la collaboration, l’appropriation des biens des israélites et le fonctionnement de l’économie locale, le marché noir et les réquisitions, le STO et l’organisation Todt, la déportation des juifs, la résistance et la libération, etc. Aidés en cela par des documents publics désormais librement consultables, d’archives privées et de récits collectés par le Club Mémoires 52, leur travail est agrémenté de nombreux témoignages de personnes ayant vécu cette époque.
Qu’ils s’appellent Charles de Gaulle, Maurice Géminel, Raoul Laurent, Emmanuel de Grouchy, Hélène Descharmes, Jacques Vernier, René Viry, Philip von Boeselager, Walter Farmer, etc., qu’ils soient Français, Allemands ou Américains, qu’ils aient été enfants, Jocistes, requis, STO ou déportés, fusillés, combattants, partisans ou FFI, membre des Jedburgh ou simplement habitants, tous apportèrent involontairement leur pierre à ce qui est à ce jour le seul ouvrage couvrant intégralement l’histoire de la seconde guerre mondiale dans ce département.
En vente 26,00 euros dans toutes les librairies du département à partir de la mi février 2015.
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Bonjour,
RépondreSupprimerAvez-vous quelques documentations sur l'exode de Chaumont en mai-juin 1939 ?
(j'en ai fait partie)
Merci d'avance.
Bonjour, je présume que vous voulez parler de l'exode de juin 40. C'était une démarche individuelle ou chaque famille partait en direction de la zone libre. Certaines n'ont pas fait plus de 20kms avant de rentrer alors que d'autres en ont fait plusieurs centaines et ne sont rentrées qu'à la fin du conflit. Il y a quelques témoignages dans le livre mais qui ne concernent pas forcément les chaumontais.
RépondreSupprimerJe vous remercie. En ce qui me concerne, et plusieurs autres chaumontais, nous sommes partis dans le Lot. Partie du voyage depuis Chaumont en train.
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