Les inhumations privées
En matière de recherche généalogique, qui n’a jamais arpenté les allées des cimetières à la recherche de la tombe d’un des ses aïeuls ? Parfois on n’y trouve pas la sépulture recherchée. Et pour cause, elle peut avoir été faite sur un terrain privé. C’est pour cette raison que les archives départementales en conservent les demandes d’autorisation pour la période allant de 1856 à 1906, mais aussi les communes concernées.
Ces inhumations privées, bien que peu nombreuses, peuvent donner des renseignements intéressants sur la volonté des familles et sur leur situation matérielle. Ainsi le 26 juillet 1856 Causard, propriétaire à Noyers obtient l’autorisation de créer un caveau surmonté d’une chapelle dans une propriété close de murs située à proximité du nouveau cimetière. Le 21 juin 1852 M Bonnecaze de Froncles achète un terrain à côté du cimetière pour y établir la sépulture des membres de sa famille. Dans ces deux cas, rien ne s’oppose à la volonté des familles à partir du moment ou les communes concernées donnèrent leur accord.
Il faut quand même respecter certains critères de distances. Ainsi le 1 mars 1903 à Fronville Damas Henry-Pasquier obtien une autorisation pour sa ferme située à l’écart d’Obospole. Mais le 2 janvier 1906 à Coiffy le Bas, on impose à M Thonnelier-Bouvier une distance de 35 à 40 mètres d’une maison. Ce qui semble être généralement la règle minimum, ainsi que celle liée à l’exhumation des corps de la famille. En effet, pour enterrer sur terrain privé, l’inhumation n’est rendue possible que si le terrain était acquis, donc propriété de la famille, avant le décès de la personne. C’est pour cette raison que le 20 avril 1878 à Pouilly les héritiers de Victor Lahérard obtiennent l’autorisation d‘exhumer un corps.
Le 14 août 1896, le docteur Catat, ancien résident à Madagascar obtient enfin l’autorisation pour ouvrir une sépulture de famille dans sa propriété de Cirfontaines en Ornois. Cela semble avoir posé quelques problèmes de « conscience » au maire de la commune, puisque « le célèbre explorateur de Madagascar aujourd’hui établi à Tunis » obtient les soutiens écrits du sous préfet de Wassy ainsi que du député Albin Rozet. Finalement, à chaque décès, une demande devra être formulée pour les inhumations individuelles de ses proches. Cette réticence de l’élu local était peut être due au fait que Louis Catat n’avait alors plus de famille proche au village !
Aujourd’hui encore, on peut espérer retrouver ces anciennes sépultures. Ainsi le 30 mars 1898 Claude Amand Noël-Lebert propriétaire à Saint Thiébault obtient l’autorisation d’inhumer dans sa propriété sise à l’ouest du village et à 142 mètres de la dernière maison. Puis le 30 septembre 1904 la veuve Henry Noël obtient l’autorisation de faire inhumer son mari dans le caveau ou résident déjà plusieurs membres de la famille section A 225 et A 226. Y sont déjà inhumés son père Claude Amand Noël, sa mère Catherine Désirée Mathilde Lebert, et sa sœur célibataire Anne Noël. C’est ainsi que s’établissent parfois de véritables cimetières privés.
La raison en est parfois administrative. Ainsi le 20 septembre 1900 à Millières, M Bourg, vétérinaire à Paris, veut obtenir l’autorisation d’établir un caveau pour y déposer les restes de plusieurs membres de sa famille décédés de 1890 à 1895. Sa demande a lieu suite au refus de la municipalité de lui accorder une concession à perpétuité dans le cimetière de la commune. Or les sépultures privées sont de plein droit perpétuelles. Ce qui peut permettre, aujourd’hui encore de les retrouver sans trop de difficulté.
Ces inhumations privées, bien que peu nombreuses, peuvent donner des renseignements intéressants sur la volonté des familles et sur leur situation matérielle. Ainsi le 26 juillet 1856 Causard, propriétaire à Noyers obtient l’autorisation de créer un caveau surmonté d’une chapelle dans une propriété close de murs située à proximité du nouveau cimetière. Le 21 juin 1852 M Bonnecaze de Froncles achète un terrain à côté du cimetière pour y établir la sépulture des membres de sa famille. Dans ces deux cas, rien ne s’oppose à la volonté des familles à partir du moment ou les communes concernées donnèrent leur accord.
Il faut quand même respecter certains critères de distances. Ainsi le 1 mars 1903 à Fronville Damas Henry-Pasquier obtien une autorisation pour sa ferme située à l’écart d’Obospole. Mais le 2 janvier 1906 à Coiffy le Bas, on impose à M Thonnelier-Bouvier une distance de 35 à 40 mètres d’une maison. Ce qui semble être généralement la règle minimum, ainsi que celle liée à l’exhumation des corps de la famille. En effet, pour enterrer sur terrain privé, l’inhumation n’est rendue possible que si le terrain était acquis, donc propriété de la famille, avant le décès de la personne. C’est pour cette raison que le 20 avril 1878 à Pouilly les héritiers de Victor Lahérard obtiennent l’autorisation d‘exhumer un corps.
Le 14 août 1896, le docteur Catat, ancien résident à Madagascar obtient enfin l’autorisation pour ouvrir une sépulture de famille dans sa propriété de Cirfontaines en Ornois. Cela semble avoir posé quelques problèmes de « conscience » au maire de la commune, puisque « le célèbre explorateur de Madagascar aujourd’hui établi à Tunis » obtient les soutiens écrits du sous préfet de Wassy ainsi que du député Albin Rozet. Finalement, à chaque décès, une demande devra être formulée pour les inhumations individuelles de ses proches. Cette réticence de l’élu local était peut être due au fait que Louis Catat n’avait alors plus de famille proche au village !
Aujourd’hui encore, on peut espérer retrouver ces anciennes sépultures. Ainsi le 30 mars 1898 Claude Amand Noël-Lebert propriétaire à Saint Thiébault obtient l’autorisation d’inhumer dans sa propriété sise à l’ouest du village et à 142 mètres de la dernière maison. Puis le 30 septembre 1904 la veuve Henry Noël obtient l’autorisation de faire inhumer son mari dans le caveau ou résident déjà plusieurs membres de la famille section A 225 et A 226. Y sont déjà inhumés son père Claude Amand Noël, sa mère Catherine Désirée Mathilde Lebert, et sa sœur célibataire Anne Noël. C’est ainsi que s’établissent parfois de véritables cimetières privés.
La raison en est parfois administrative. Ainsi le 20 septembre 1900 à Millières, M Bourg, vétérinaire à Paris, veut obtenir l’autorisation d’établir un caveau pour y déposer les restes de plusieurs membres de sa famille décédés de 1890 à 1895. Sa demande a lieu suite au refus de la municipalité de lui accorder une concession à perpétuité dans le cimetière de la commune. Or les sépultures privées sont de plein droit perpétuelles. Ce qui peut permettre, aujourd’hui encore de les retrouver sans trop de difficulté.
Sources: Archives départementales 100M4
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