Ou l’histoire brièvement racontée
de la famille Poisson, de Provenchères sur Meuse, et de ses alliances.
de la famille Poisson, de Provenchères sur Meuse, et de ses alliances.
L’assassinat d’Henri IV en 1610 crée une période d’incertitude pour le Bassigny. Les petites forteresses locales, véritables bandes guerrières pillent les campagnes et rançonnent les villageois. Les passages incessants des troupes suédoises et croates entraînent la désertification des villages. Le pays est réduit à la famine, « mangeant l’herbe des prés….on mangeait les chiens, voire les rats et enfin on en vint à la chair humaine (a) ». Les années 1634 à 1640 sont marquées par une épidémie de peste sans précédent parachevant l’œuvre de destruction. L’abbaye de Morimond est pillée, la grange d’Issonville brûle, et quarante maisons du village de Montigny flambent ainsi que le clocher de l’église où toutes le cloches sont fondues. Trente ans de troubles ont fini par faire descendre les pays haut marnais au plus bas niveau qu’ils aient connus, même au temps de la guerre de cent ans ; il faut peut être y chercher là l’explication de la disparition d’un certain nombre de patronymes dont les familles, dans le meilleur des cas sont parties reconstruire leur vie ailleurs. Les survivants n’ont même plus une tête de bétail s’attelant parfois eux mêmes à leur charrue…. Il faut attendre la réunion de la Franche Comté à la France et la conclusion de la paix avec la Lorraine, qui reculent ainsi les frontières de la France pour que finissent les invasions du Bassigny. C’est après cette période tourmentée qu’au milieu du XVIIème siècle, la famille Poisson, ou plutôt son unique représentant, apparaît dans les registres paroissiaux de Provenchères sur Meuse qui, bien que remontant à 1598, ne permettent pas de savoir d’où venait cette personne avant qu’elle ne s’y installe. Il en existait une branche portant le même patronyme à Coiffy le Château et qui avait acquis une certaine aisance:
Jacques de Poisson (1635), dont les fils suivants:
-Jacques, maréchal des logis de la compagnie des gardes de M de Gramont (1650)
-Nicolas qui épousa vers 1615 Marguerite Le Gros.
Ce dernier en eut:
-Agnès épouse de Nicolas Marion
-Jeanne épouse Guichard, de Colombey les choiseul
-Nicole mariée à Philibert Habigand
-Claude qui épousa vers 1650 Marie Le Goux (b).
En 1678 (c), ils n’y résident plus, parce que les Poisson de Coiffy ne figurent pas dans la liste des habitants mentionnés dans le terrier de Champagne ayant fait leur déclaration comme propriétaire au domaine royal. Certes, cela ne constitue aucune preuve de la parenté de cette famille avec celle de Provenchères, mais l’ascension sociale de cette dernière a été beaucoup trop rapide.
Notons aussi une confirmation de noblesse pour Antoine de Poisson, par Léopold duc de Lorraine en 1713 à Fresnes sur Apance (d), dont la branche semble être la même que celle de Coiffy. Ce dont nous pouvons être sur, c’est qu’il s’agit d’une famille installée dans le Bassigny depuis plusieurs décennies (cette généalogie,incomplète, s'est volontairement limité à quelques branches).
Claude POISSON est né vers 1631. Il meurt le dimanche 21 février 1694 à Provenchères sur Meuse à l'âge de 63 ans et sera inhumé dans l'église du village.
Il sera tixier en toile au hameau de Monaco, écart de Provenchères sur Meuse.
Il épouse Marie MARANGE, vers 1658. Née vers 1638, celle ci décède le 16 décembre 1707 à Provenchères. De cette union naîtront 9 ou 10 enfants dont les actes de naissance ne figurent pas toujours dans des registres très lacunaires quelque soit la collection consultée. La seule manière de les recenser a été de relever les parrains et marraines de toutes les naissances enregistrées pour lesquelles ils étaient très souvent mentionnés « X, fils ou fille de Claude Poisson tixier en toile »
- Claude (1)
- Claude (2)
- Jeanne (3)
- Marie (4)
- Catherine (5)
- Gabriel (6)
- Nicolas (7)
- Madeleine (8)
- Claude Claudine Claudette (9)
- François (10)
A partir de 1693 Claude Poisson est souvent qualifié d’amodiateur, signe que ses affaires ont prospéré et lui ont permis de s’élever dans l’échelle sociale de l’Ancien Régime ou bien souvent les mariages se faisaient dans le milieu d’origine des conjoints. Au bas de celle ci se trouvait le manouvrier qui à force de labeur pouvait devenir laboureur: le français moyen d’alors. Celui qui naissait dans une famille possédant déjà quelques biens et une petite aisance se faisait alors marchand ; c’était une marque de considération et de pouvoir économique qui permettrait de placer ses enfants chez un notaire ou chez un homme de loi, gage d’ascension sociale vers les professions de robe puis, qui sait, vers l’achat d’une charge héréditaire conférant la noblesse à leur titulaire. C’est ce qui se passa, dès la seconde génération, chez les Poisson.
Branche de Claude Poisson (1 et 2)
Claude POISSON (1) épouse Sirette VAULOT, l'enfant légitime de Nicolas VAULOT et de Nicole FERRY, le samedi 28 février 1688 à Langres paroisse Saint Pierre Saint Paul. Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple.
Il s’agit peut être du même Claude que le suivant.
Claude POISSON (2) Sa date de naissance n'est pas connue, et Il décède avant 1722.
Il était secrétaire de l'hôtel de ville de Langres en 1694, qualifié de major de la bourgeoisie de la même ville en 1704. Il épouse Jeanne TALBART (ou TALLEBARD), fille de Jean TALBART et de Marguerite POPULUS, le lundi 1 août 1689 à Langres paroisse Saint Pierre Saint Paul. Elle décèdera le 6/4/1702 à Langres paroisse Saint Pierre Saint Paul âgée de 37 ans.
Ce couple aura au moins deux enfants :
- Alexandre (2. 1)
- Claude (2. 2)
Le 15 avril 1693, Claude Poisson achète le 8ème de la seigneurie de Provenchères sur Meuse, à Nicolas Gousselin avocat, et les fours et dîmes du lieu, ainsi que le fief de Tourterelles près de Montigny (e) . Il se fait parfois appeler Claude de Poisson, et ses armoiries sont décrites comme suit : D’or à un loup de gueules.
2. 1 Alexandre POISSON est né vers 1689. C'est le fils de Claude POISSON, secrétaire de l'hôtel de ville de Langres et de Jeanne TALBART. Alexandre meurt le lundi 6 octobre 1704 à Provenchères sur Meuse à l'âge de 15 ans.
2. 2 La date de naissance de Claude POISSON de MALVOISIN n'est pas connue. Il meurt avant 1747. C’est l'enfant légitime de Claude POISSON, secrétaire de l'hôtel de ville de Langres et de Jeanne TALBART. Il sera receveur au grenier à sel de Saint Gengoux le National (71), conseiller du roi en 1722, et il épouse Anne GRILLOT DE ROUJEMONT, fille de François GRILLOT DE ROUJEMONT, conseiller du roi et procureur des fermes à Clefmont et d'Edmée LANCLUSE, le lundi 29 juin 1722 à Clefmont.
Ce couple aura au moins six enfants :
- Nicolas (2.2. 1)
- Madeleine (2.2. 2)
- Claudette (2.2. 3)
- Catherine (2.2. 4)
- Claire (2.2. 5)
- Gabriel (2.2. 6)
La famille Grillot de Rougement semble avoir une certaine notoriété au niveau national puisque Barbe Aymée Grillot de Rougement, fille de François et sœur d’Anne représente Armande Duplessis de Richelieu au baptême d’Armande Suzanne Plongeon à Clefmont le 25 juin 1726. Armande est la sœur du maréchal Louis François Armand du Plessis, Duc de Richelieu (f) Ce dernier se remariera le 12 février 1780 à Paris avec une haut marnaise Jeanne Catherine de Lavaulx, née le 8 mars 1741 à Sommerécourt (g) .
2.2. 1 La date de naissance de Nicolas POISSON n'est pas connue. C'est le premier fils de Claude POISSON de MALVOISIN, receveur au grenier à sel et d'Anne GRILLOT DE ROUJEMONT.
2.2. 2 Madeleine POISSON est la fille de Claude POISSON de MALVOISIN, receveur au grenier à sel de Saint Gengoux et d'Anne GRILLOT DE ROUJEMONT.
2.2. 3 La date de naissance de Claudette POISSON n'est pas connue. Elle est l'enfant légitime de Claude POISSON de MALVOISIN et d'Anne GRILLOT DE ROUJEMONT.
2.2. 4 Catherine POISSON est l'enfant Claude POISSON de MALVOISIN, receveur au grenier à sel de Saint Gengoux et d'Anne GRILLOT DE ROUJEMONT.
2.2. 5 La vie de Claire POISSON n'est pas connue, si ce n’est qu’elle est la fille de Claude POISSON de MALVOISIN, et d'Anne GRILLOT DE ROUJEMONT et qu’elle épouse Claude GODARD d'AUCOURT (h), fermier général, fils de Claude GODARD, marchand de drap maire de Langres, et de Marguerite PETITJEAN (i), le lundi 14 janvier 1747 à Langres paroisse Saint Pierre Saint Paul. Par contre son époux est connu pour ses talents d’écrivain sulfureux. il rêvait dans sa jeunesse de trouver quelque richesse dans la littérature, mais son père eut la précaution de prévenir son fils que « s’il ne préférait pas le parti de la finance au métier de mauvais poète, il le ferait enfermer (j)». On le maria et on lui donna une place de fermier général. Ce bel esprit consacra néanmoins tous ses loisirs aux lettres et publia des ouvrages assez nombreux, et même s’il n’a pas brillé au firmament des écrivains de son époque, plusieurs de ses romans méritent d’être connus : les « Mémoires Turcs », livre écrit dans un style vif élégant et facile, et « Thémidore » petit roman d’un libertinage raffiné qui a été condamné à être détruit pour outrage aux bonnes mœurs. On peut citer aussi « la Pariseïde. Pâris dans les Gaules (k)», fable mythologique sur ce qu’il advint après la ruine de Troie et la mort de Pâris où l’auteur s’est « hasardé de faire passer Pâris dans les Gaules pour y être le fondateur d’un Empire et d’une ville qui porte son nom ». Y figure également l’origine de nos lois, coutumes, préjugés et usages ; sans compter que Godard d’Aucour y parle du pays qui l’a vu naître. Fermier général en 1754 (l), secrétaire du roi en 1756, marquis de Plancy en 1764, Claude Godard d’Aucour rompit à ce moment là tout lien avec sa ville natale. Suspecté et emprisonné quelque temps sous la Terreur, il décède à Paris le 1er juillet 1795.
Claude Godard d’Aucour portait : De gueules, à cinq fusées d'argent, rangées en bande, accosté de deux bars d'or.
De cette union naquirent trois enfants :
Claude (2.2.5.1)
Charles François Jean Frédéric (2.2.5.2)
Une fille (2.2.5.3)
2.2. 5.1 Claude GODARD D’AUCOUR de SAINT JUST, né le 14 juin 1769 à Paris, y décède le 28 mars 1826. Il épouse Marie Elisabeth GROIGNARD. Dont postérité.
Agent des finances, et auteur de nombreux opéras comiques, de comédies et d’œuvres poétiques. « Le bien qu’il estimait le plus était son indépendance personnelle. Le désir de garder sa liberté, ses loisirs et son repos lui faisait dédaigner la manie de briller par le luxe et même par le talent ». La moins oubliée de ses œuvres est probablement l’opéra comique « Gabrielle d'Estrées, ou les Amours d'Henri IV».
2.2. 5.2 Charles François Jean Frédéric GODARD D’AUCOUR receveur des finances à Argentan.
2.2. 5.3 X mariage d’ALENCY
2.2. 6 Gabriel POISSON de MALVOISIN est né le lundi 29 mars 1723 à Clefmont et sera inhumé le 5 décembre 1789 à Autreville sur la Renne. Il est l'enfant légitime de Claude POISSON de MALVOISIN, receveur au grenier à sel de Saint Gengoux et d'Anne GRILLOT DE ROUJEMONT. Son baptême est enregistré en présence de Gabriel POISSON, huissier royal à Langres et procureur du roi à Provenchères, qui est son parrain.
Il sera commandant d’une brigade de carabiniers, puis colonel de cavalerie, et chevalier de Saint Louis avant de devenir maréchal des camps et armées le 3 janvier 1770. Gabriel Poisson de Malvoisin épousera le 6 février 1758 à Autreville sur la Renne Marguerite Jeanne COURTET, fille du seigneur du lieu, qui lui donnera au moins deux enfants :
- Jeanne, baptisée le 26 novembre 1762 à Autreville sur la Renne, a pour parrain Charles de Rohan Chabot, pair de France, et pour marraine la marquise de Pompadour.
- Anne Claudette, née à Autreville.
Gabriel Poisson de Malvoisin avait pour armes : De gueules à deux barbeaux adossés d’or.
A une date non connue, il épouse FERRAND. (très douteux)
Ce couple aura un enfant :
- Auguste (1. 1. 6. 1)
Branche de Jeanne Poisson (3)
Jeanne POISSON épouse Henri VARNEY, l'enfant légitime de Jean VARNEY et de Jeanne MION, le lundi 10 janvier 1695 à Langres.
Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple.
Branche de Marie Poisson (4)
Marie POISSON. A une date non connue, elle épouse Louis CHRISTY.
Ce couple aura au moins un enfant :
- Catherine (4. 1)
4. 1 Catherine CHRISTY est née le lundi 28 avril 1698 à Provenchères sur Meuse.
Elle est l'enfant légitime de Louis CHRISTY et de Marie POISSON.
Branche de Catherine Poisson (5)
Catherine POISSON naît le 16 août 1680 à Provenchères. Elle est l'enfant légitime de Claude POISSON, tixier en toile au hameau de Monaco à Provenchères sur Meuse et de Marie MARANGE. On la trouve comme marraine plusieurs fois à partir du 22/05/1694. Elle ne semble pas s’être mariée et décède en 1720 à l’âge de 39 ans.
Branche de Gabriel Poisson (6)
Gabriel POISSON est né vers 1659 à Provenchères sur Meuse. Il meurt le 17 mars 1749 à l'âge de 90 ans. Il sera greffier à Montigny en 1691, huissier à Langres en 1693-1695, maire syndic à Provenchères en 1703, syndic perpétuel en 1710 et enfin procureur du Roy en 1713-1723 à Provenchères.
Il épouse Claudine MAISTRE, fille de Claude MAISTRE et de Guyette DEMONGEOT, le mardi 1 mai 1691 à Langres paroisse Saint Pierre Saint Paul.
Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple.
Branche de Nicolas Poisson (7)
Nicolas POISSON est né le mardi 18 novembre 1670 à Provenchères sur Meuse.
Branche de Madeleine Poisson (8)
Madeleine POISSON est née le 22 juillet 1674 à Provenchères sur Meuse. Elle épouse Jean LAMBERT, manouvrier, fils de Michel LAMBERT et de Claudine VOILLEQUIN, le lundi 4 février 1704 à Provenchères sur Meuse. Elle décède en 1741.
Le couple aura au moins un enfant :
- Gabriel Nicolas (8. 1)
8. 1 Gabriel Nicolas LAMBERT est né le mardi 5 décembre 1713 à Provenchères sur Meuse.
Il est l'enfant de Jean LAMBERT, manouvrier, âgé de 46 ans, et de Madeleine POISSON, âgée de 39 ans.
Branche de Claude Poisson (9)
Claude Claudine Claudette POISSON est née le 16 mai 1677 à Provenchères sur Meuse.
Elle épouse Claude BESANCON, tixier, l'enfant légitime de Nicolas BESANCON, marchand et de Didière GEOFFROY, le mardi 24 janvier 1702 à Provenchères sur Meuse.
Ce couple aura au moins deux enfants :
- Marie Claude (9. 1a)
- Claude Rémonde (9. 2a)
Elle épouse ensuite Etienne DARNEY, le lundi 25 mai 1716 à Provenchères sur Meuse.
Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple. Claude Poisson décède en 1738.
9. 1a Marie Claude BESANCON est née le jeudi 15 février 1703 à Provenchères sur Meuse. C’est la fille de Claude BESANCON, tixier en 1703, âgé de 28 ans, et de Claude Claudine Claudette POISSON, âgée de 25 ans.
9. 2a Claude Rémonde BESANCON est née le mercredi 2 novembre 1707 à Provenchères sur Meuse. Elle est l'enfant légitime de Claude BESANCON et de Claude Claudine Claudette POISSON
marraine Renée Rémonde de Gouville, de feu de Gouville lieutenant de la colonelle du régiment des cravatte
Branche de François Poisson (10)
François POISSON est né le dimanche 16 janvier 1684 à Provenchères sur Meuse. Il meurt en 1754 à l'âge de 69 ans.
Il sera Fourrier du duc d'Orléans, puis homme de confiance des frères Paris.
Il épouse Anne Gabrielle Geneviève LE CARLIER, en 1715 à Nogent l'Artaud. Il n'y a pas d'enfant connu pour ce couple.
Il épouse ensuite Louise-Madeleine de LA MOTHE, l'enfant légitime de Jean de LA MOTHE, en 1718.
Ce couple aura trois enfants :
- Jeanne Antoinette dite La Pompadour (10. 1b)
- Françoise-Louise (10. 2b)
- Abel François comte de Marigny (10. 3b)
Pendant la guerre de 1700 François Poisson fut attaché aux vivres de l’armée, d’abord en qualité de haut le pied puis remplit des fonctions plus élevées et se constitua un joli petit patrimoine. Il épousa alors la fille du boucher des Invalides, qui était d’une grande beauté et devint, dit-on, fort galante à tel point que Voltaire et d’autres biographes lui ont donné plusieurs liaisons dont une avec le fermier général Paris de Montmartel, qui passait pour être le père de sa fille aînée future marquise de Pompadour. En réalité Paris de Montmartel, comme ses frères Antoine Paris de Sampigny, Claude Paris de la Montagne et Paris du Verney étaient plus connus sous le nom des frères Paris, célèbres financiers avec lesquels travaillait Poisson. Ils étaient natifs du Dauphiné, région qu’ils avaient su préserver de la famine en y faisant venir des blés de Bourgogne, où il était en abondance. En fait de reconnaissance on les accusa de monopole. Ils montèrent alors à Paris où ils trouvèrent un emploi dans les bureaux du munitionnaire de l’armée, puis en 1704 l’aîné ayant été chargé de la direction des vivres de l’armée de Flandres associa ses frères à son entreprise qui, malgré la pénurie de finances, parvint à assurer la subsistance des troupes. Nommé trésorier de celles ci, puis receveur général des finances, avant d’être chargé du bail des fermes, les frères Paris connurent la gloire avec leur système de remboursement des dettes de l’Etat, mais la chute du duc de Bourbon le 12 juin 1726 entraîna leur disgrâce et leur exil hors de la capitale. Saumur, Périgueux et le Dauphiné furent assignés à trois d’entre eux, mais le quatrième Paris du Verney ayant pu choisir sa destination partit alors pour Langres. Ce n’était pas forcément la ville idéale, « Le Système et l’Anti-système avaient, aussi bien l’un que l’autre fait des victimes dans la ville. Il y avait à Langres beaucoup d’appauvris et, par conséquent, beaucoup de mécontents». Les perturbations monétaires, conséquences de la mise en place du système économique de Law, et les dures mesures fiscales qui avaient suivi en avaient réduit beaucoup à un état voisin de la misère. Paris du Verney était en effet l’auteur de l’impôt du Cinquantième particulièrement mal admis à Langres ; comme partout ailleurs ! S’il y prit sa retraite forcée ce fut parce qu’il y avait un ami Claude Jean Baptiste de Bourbonne, époux d’Edmée le Gros, receveur du grenier à sel de la ville diocésaine. Ami qui devait probablement toute sa carrière au financier. Celui ci lui trouva tout d’abord une résidence dans la paroisse Saint Pierre Saint Paul, puis dans le village de Saint Michel avant d’être arrêté le 21 août 1726. « Sont arrivés dans cette ville, les grands prévôts de Paris et de Brie, munis des ordres du roi pour arrêter et emmener à la Bastille le sieur Paris du Verney (m)». Il y resta deux ans (n) . Pendant ce temps François Poisson avait été condamné à mort par contumace le 20 mai 1727, par le Conseil d’Etat pour malversation et dette envers le Trésor Public, à cause de son implication dans l’affaire des blés qui amena la cherté du pain à Paris. Ayant tout d’abord pensé à se réfugier en Angleterre, il était finalement parti en Allemagne d’où il ne rentra qu’en 1739 grâce à sa femme, qui par ses intrigues avait réussi à faire arrêter les poursuites engagées contre lui. Intéressé plus tard dans plusieurs entreprises des fermiers généraux, il y acquit une fortune assez considérable.
10. 1b Jeanne Antoinette POISSON dite la Pompadour est née le lundi 29 décembre 1721 à Paris (75) (o).
Elle est l'enfant légitime de François POISSON, homme de confiance des frères Paris, et de Louise-Madeleine de LA MOTHE. La date n’est pas certifiée. Quelques historiens placent la naissance du 20 au 30 décembre. Elle eut pour parrain Paris de Montmartel, le financier employeur de son père. Lorsqu’il accepta d'être le parrain de la petite Jeanne-Antoinette, pouvait-il s'imaginer que sa filleule deviendrait la marquise de Pompadour, qu'il serait son banquier le plus fidèle et qu'il joindrait ses efforts à ceux de la favorite pour épargner à Louis XV de lourds soucis matériels?
En 1726 la future marquise de Pompadour entre au couvent des Ursulines pour y suivre ses études. Pendant plusieurs années elle va étudier le chant, la danse, le théâtre, le dessin, la gravure et la littérature. En 1730 madame Le Bon prédit qu’elle deviendra la “Maîtresse du Roi”. En 1737, elle joue un rôle dans l’oeuvre de Voltaire “Zaire”, en présence de l’auteur, au théâtre du château d’Etiolles.
Elle épouse Charles Guillaume Le Normant d'Etiolles, le jeudi 9 mars 1741. Elle est alors âgée de 19 ans.
Ce mariage lui ouvre les portes des grands salons parisiens où elle est remarquée pour sa beauté, son esprit et ses dons artistiques. Dès cette époque, elle commence à recevoir des penseurs et écrivains, tels que Voltaire, Fontenelle, Crébillon ou l'abbé de Bernis, au château d'Etiolles situé en bordure de la forêt de Sénart, où Louis XV venait chasser.
Le couple aura deux enfants :
- un garçon (10. 1b. 1)
- Alexandrine (10. 1b. 2)
Remarquée par le roi à la forêt de Sénart, Pâris de Monmartel et le Normant de Tournehem (p) firent tout pour favoriser les amours de Louis XV avec Jeanne Antoinette. Elle obtient une résidence à la surintendance du château de Versailles, et devient sa maîtresse officielle en février 1745. Séparée de corps et de biens d'avec son époux, elle est peu après anoblie, et reçoit le titre de marquise de Pompadour, nom du manoir que le roi achète pour elle. Elle obtient ensuite une place de dame du palais de la reine par la princesse de Conty, proche parente de Choiseul (q) dont celui ci dit d’elle « comme madame de Pompadour ne connaissait point la cour ni ses usages, n’avait d’idées que d’après le roi, il n’est pas extraordinaire qu’elle eut cru que c’était pour son idole, qui était le roi, qu’on rendait les respects et les hommages les plus vils… ». Pendant 4 ans Choiseul ne va plus a la cour jusqu’à ce qu’il lui révèle le complot visant à la remplacer comme favorite auprès du Roi. C’est ainsi qu’il trouvera grâce auprès de la marquise qui le fera nommer ambassadeur au Saint Siège avec pour mission d’obtenir un accommodement du pape à sa liaison avec Louis XV. Une fois celui ci obtenu il accède enfin au pouvoir et sera un des plus fidèle serviteur de la Pompadour.
L'idylle amoureuse aura duré cinq ans, puis se transformera en amitié sincère. Avec l’aide d’un petit cercle de conseillers personnels tels que les frères Pâris, Richelieu (r), le cardinal de Tencin et sa sœur, elle exerce alors une grande influence sur le monarque, et gouverne véritablement jusqu'à sa disparition. Même si les frères Pâris n’avaient pas attendu cette liaison royale pour jouer un rôle de premier plan dans les finances du royaume, celui-ci fut renforcé par l’influence de Madame de Pompadour sur le roi comme le constata d’Argenson :« Madame de Pompadour et sa famille se rendent de plus en plus maître de toutes les affaires. (s)». Effectivement ; elle avait fait renvoyer le contrôleur général Orry parce qu'il aurait refusé d'allouer un marché aux frères Pâris pour les fournitures des armées. Usée par la vie de cour et une santé fragile, elle doit s'effacer au profit d'autres favorites dès 1751 mais reçoit en compensation le titre de duchesse et reste la confidente du roi, voire la complice de ses plaisirs, aménageant l'hôtel du Parc-aux-Cerfs, à Versailles, pour les rencontres clandestines de Louis XV avec de très jeunes filles (t).
Elle bénéficie d'innombrables largesses comme le château de Pompadour, en Corrèze, et l'hôtel d'Évreux, à Paris, plus connu aujourd'hui sous le nom de palais de l'Élysée.
Même lorsque le roi, se détourne d'elle pour d'autres femmes, la marquise conserve ce rôle de conseillère très écoutée. Elle institue et destitue ainsi de nombreux ministres et autres personnalités politiques. Parallèlement, elle est l'objet d'importantes critiques. On lui reproche en particulier ses origines bourgeoises (u) et sa vie dispendieuse. Son influence lui vaut beaucoup d'ennemis, dont le dauphin, et elle fait tomber les nombreuses personnes qui mettent en doute son droit sur les énormes sommes prélevées par le roi sur le Trésor. Servant ainsi d'intermédiaire entre les ministres et le roi, elle oriente de grandes décisions politiques, comme l'abolition de la Compagnie de Jésus et l'alliance entre la France et son ennemi héréditaire, l'Autriche, durant la guerre de Sept Ans.
Son rôle est également fondamental dans le domaine de la pensée, des arts et des lettres où elle s'illustre comme un véritable mécène, contribuant ainsi à l'éclat de cour de Louis XV. Elle réconcilie Voltaire (v) et le roi, et fait donner au philosophe la charge d'historiographe. Elle encourage la publication de l'Encyclopédie, menacée d'interdit. Elle organise des rencontres chez son médecin, le physiocrate Quesnay, entre des penseurs comme Diderot, Helvétius ou d'Alembert. Elle est également favorable au travail de Rousseau. Bonne musicienne avec du talent pour la gravure, elle commande des œuvres à des artistes tels que François Boucher, Georges de La Tour, l'ébéniste Jean-François Œben ou le graveur Charles louis Cochin. Elle fait nommer son frère, devenu marquis de Marigny, directeur des Bâtiments, et, par là même, permet à ce dernier de contribuer, avec Cochin et Soufflot, à la réaction néo-antique contre le rococo.
La marquise de Pompadour qui symbolise à jamais l'art de vivre généreux, raffiné et léger du Siècle des Lumières meurt, à 42 ans, le dimanche 15 avril 1764 à Versailles d'une fluxion de poitrine (w). Lors de ses funérailles solennelles, le 17 avril, le roi, qui ne pouvait s'y joindre en raison du protocole, aurait murmuré de sa fenêtre : «La marquise aura mauvais temps pour son voyage !»...
10. 1b. 1 ? Le Normant D'Etiolles est né le mardi 26 décembre 1741, fils légitime de Charles Guillaume Le Normant d'Etiolles et de Jeanne Antoinette POISSON, il ne vécut que quelques mois.
10. 1b. 2 Alexandrine Le Normant d'Etiolles est née le lundi 10 août 1744.
Elle est l'enfant légitime de Charles Guillaume Le Normant D'Etiolles et de Jeanne Antoinette dite La Pompadour POISSON, âgée de 22 ans.
10. 2b Françoise-Louise POISSON est née en 1724.
Elle est l'enfant légitime de François POISSON, Fourrier du duc d'Orléans, puis homme de confiance des frères Paris, âgé de 39 ans, et de Louise-Madeleine de LA MOTHE. Françoise-Louise est leur second enfant.. Toutes les biographies disent qu’elle mourut très jeune mais on ne connaît pas la date exacte de sa mort.
10. 3b Abel François POISSON marquis de Marigny est né en 1725.
Il est l'enfant légitime de François POISSON, âgé de 40 ans, et de Louise-Madeleine de LA MOTHE. Abel est leur troisième enfant. Il sera directeur des bâtiments royaux et développera la manufacture des Gobelins.
Vers 1780, il épouse marie Françoise FILLEUL dont il aura un enfant qui décèdera en bas âge. Abel François POISSON meurt à Paris le jeudi 10 mai 1781 à l'âge de 56 ans.
Frère cadet de la marquise de Pompadour Abel François Poisson est admis à la Cour à l’âge de vingt ans où « il apportait une jolie figure, de la facilité et du goût ». Il se faisait alors appeler marquis de Vandières et avait été désigné pour remplacer Lenormand de Tournehem à la direction générale des bâtiments. En attendant il séjourna une dizaine d’années en Italie avec Soufflot pour se perfectionner dans les arts liés à l’architecture. A la mort de son père il hérita de la terre de Marigny qui avait été érigée, par Louis XV, en marquisat en 1754 pour Poisson et ses successeurs. Prenant alors le nom de marquis de Marigny, il eut ce mot célèbre : « on m’a appelé marquis d’Avant hier, on m’appellera encore marquis des Mariniers, sachant que je suis né Poisson ». En 1751, notre marquis succède donc à de Tournehem, fait appeler Soufflot pour construire l’église Sainte Geneviève, fait aménager la place Louis XV (la Concorde) en style néo-antique, développe la manufacture des Gobelins… Il reçoit le cordon de l’ordre du Saint Esprit en 1755 et deviendra conseiller d’Etat d’épée en 1772. En 1780, il vend sa propriété de Marigny et change encore de titre pour se faire appeler marquis de Ménars, du nom de cette terre du Blésois dont il avait hérité de la marquise de Pompadour. Amis des artistes, Abel François Poisson n’en vendra pas moins l’exceptionnelle collection de livres, de tableaux et de raretés, de sa sœur. Cette vente qui ne dura pas moins d’un an attirait tous les jours une foule nombreuse.
C’est ainsi que pris fin la descendance du modeste marchand bassignot.
«Après nous le déluge !» avait dit la marquise de Pompadour. Ce n’est pas forcément ce que pensèrent les habitants de Provenchères sur Meuse qui ont essayé d’en percevoir quelque avantage, puisqu’à la Révolution ceux ci ont prétendu en avoir obtenu l’affranchissement de toute redevance. L’affaire a été instruite par la direction départementale des biens nationaux, mais elle n’en a pas tiré de conclusion certaine (x). Il faut bien dire qu’à cette époque de nombreuses familles descendaient des grand parents de la Pompadour, et arriver à dissocier l’intérêt personnel de celui de la collectivité ressemblait à une gageure.
Didier Desnouvaux
Notes et sources:
(a)ADHM 260REV2 Racines Haut-Marnaises n°2. Sur la situation de la région au XVIIème siècle, la lecture de l’histoire de l’abbaye de Morimond par l’abbé Dubois, ou celle de Jonvelle par Girardot de Nozeroy, ainsi que le journal de Clément Macheret et l’histoire du bassigny champenois de l’abbé Grassot apportent de nombreux témoignages sur les atrocités commises dans cette partie de la Haute Marne.
(b) In Edouard de Barthélémy : Notice historique sur Coiffy le Château. Paris 1866.
(c) In Edouard de Barthélémy. Op cité.
(d) ADHM 1Q1023. mentionné dans un dossier qui intéresse Fresnes sur Apance en 1791-1793
(e) Archives Nationales P221² n°103 mentionné dans la notice Gousselin rédigée par le baron de l’Horme. D’après Jolibois, la ferme de Tourterelles, de construction récente, était sur le territoire de Provenchères sur Meuse. Elle avait été construite fin XVIIème et aurait donc été érigée en fief avant 1693.
(c) In Edouard de Barthélémy. Op cité.
(d) ADHM 1Q1023. mentionné dans un dossier qui intéresse Fresnes sur Apance en 1791-1793
(e) Archives Nationales P221² n°103 mentionné dans la notice Gousselin rédigée par le baron de l’Horme. D’après Jolibois, la ferme de Tourterelles, de construction récente, était sur le territoire de Provenchères sur Meuse. Elle avait été construite fin XVIIème et aurait donc été érigée en fief avant 1693.
(f) Louis François Armand de Vignerot du Plessis, Duc de Richelieu (1696-1788) et Armande Duplessis de Richelieu sont les enfants d’ Armand Jean 2ème duc de Richelieu et d’Anne Marguerite d’Acigné. Elu à l’unanimité, en 1720, à l’académie française, en sa qualité d’arrière neveu du cardinal fondateur alors qu’il ignorait totalement l’orthographe et était incapable d’écrire un discours.
(g) Fille de Gabriel François de LAVAULX & de Catherine Françoise de LAVAULX-POMPIERRE. Elle décèdera le 7 décembre 1815 à Fromonville
(h) Né le 26 décembre 1716 à Langres. Il est peut être parent de l’académicien Jean Barbier d’Aucour (1635-1694), mais ne peut en aucun cas être son neveu comme indiqué dans toutes les biographies parce que 80 ans séparent les naissances des deux personnages ; ce qui semble à priori incompatible.
(i) "Sa famille bien qu'elle possédât en Champagne d'importantes seigneuries, n'était vraisemblablement pas d'origine champenoise mais plutôt normande. Une dame Godard, en exécution d'un arrêt de 1601 signé de Henri IV, avait pu prouver sa noblesse en justifiant sa filiation jusqu'à un certain Laurent Godard, escuyer vivant en 1430. Godard d'Aucour était donc un noble de vieille souche; il possédait un vaste domaine, situé sur l'actuelle limite des départements de l'Aube et de la Marne; il était seigneur marquis des baronnies de Plancy et de Saint-Just et propriétaires des terres et des seigneuries de Longeville, d'Estrelles, de la vicomté de Semoine, de Charny-le-Bachot et d'autres fiefs encore." in Godard d'Aucour ou la vie d'un homme d'esprit. Une fois de plus, on peut douter de cette ascendance dite de normandie car son père qui s’est marié à Langres SP SP le 24 septembre 1715 était originaire de Chauffourt (52).
(j) Raconté par Voisenon. Anecdotes littéraires. Cité dans 52 écrivains haut marnais.
(k) Ouvrage assez rare jamais réédité. Pissot 1773.
(l) Charge qu’il devait à sa cousine par alliance la marquise de Pompadour
(g) Fille de Gabriel François de LAVAULX & de Catherine Françoise de LAVAULX-POMPIERRE. Elle décèdera le 7 décembre 1815 à Fromonville
(h) Né le 26 décembre 1716 à Langres. Il est peut être parent de l’académicien Jean Barbier d’Aucour (1635-1694), mais ne peut en aucun cas être son neveu comme indiqué dans toutes les biographies parce que 80 ans séparent les naissances des deux personnages ; ce qui semble à priori incompatible.
(i) "Sa famille bien qu'elle possédât en Champagne d'importantes seigneuries, n'était vraisemblablement pas d'origine champenoise mais plutôt normande. Une dame Godard, en exécution d'un arrêt de 1601 signé de Henri IV, avait pu prouver sa noblesse en justifiant sa filiation jusqu'à un certain Laurent Godard, escuyer vivant en 1430. Godard d'Aucour était donc un noble de vieille souche; il possédait un vaste domaine, situé sur l'actuelle limite des départements de l'Aube et de la Marne; il était seigneur marquis des baronnies de Plancy et de Saint-Just et propriétaires des terres et des seigneuries de Longeville, d'Estrelles, de la vicomté de Semoine, de Charny-le-Bachot et d'autres fiefs encore." in Godard d'Aucour ou la vie d'un homme d'esprit. Une fois de plus, on peut douter de cette ascendance dite de normandie car son père qui s’est marié à Langres SP SP le 24 septembre 1715 était originaire de Chauffourt (52).
(j) Raconté par Voisenon. Anecdotes littéraires. Cité dans 52 écrivains haut marnais.
(k) Ouvrage assez rare jamais réédité. Pissot 1773.
(l) Charge qu’il devait à sa cousine par alliance la marquise de Pompadour
(m) Gousselin. Mémoires
(n) Exilés à la chute du duc de Bourbon, Pâris-Duverney et Jean de Montmartel reviennent sur le devant de la scène après la chute de Fleury.
(o) 30 Décembre: date présumée du baptême de Jeanne-Antoinette à l’église Saint-Eustache (paroisse de St-Roch). L’acte de baptême original a été détruit par un incendie. Le document avait été recopié avant l’incendie : parrain Jean Paris de Montmartel, écuyer, secrétaire du Roy, maison couronne de France et de ses finances. Maraine Antoniette Justine Paris fille d’Antoine Paris, écuyer, trésorier, receveur général de la province de Dauphiné.
(p) Le Normant de Tournehem était l’oncle du mari de la Pompadour, et probablement l’amant de sa mère. Il a en tout cas élevé la petite Jeanne Antoinette pendant que son père était à l’étranger.
(q) Etienne-Francois Choiseul (de), né le 27 juin 1719, Nancy 54, décédé le 8 mai 1785, Paris 75 (à l'âge de 65 ans).Marié le 22 décembre 1750 avec Crozat du Châtel, née le 28 mars 1737.
(n) Exilés à la chute du duc de Bourbon, Pâris-Duverney et Jean de Montmartel reviennent sur le devant de la scène après la chute de Fleury.
(o) 30 Décembre: date présumée du baptême de Jeanne-Antoinette à l’église Saint-Eustache (paroisse de St-Roch). L’acte de baptême original a été détruit par un incendie. Le document avait été recopié avant l’incendie : parrain Jean Paris de Montmartel, écuyer, secrétaire du Roy, maison couronne de France et de ses finances. Maraine Antoniette Justine Paris fille d’Antoine Paris, écuyer, trésorier, receveur général de la province de Dauphiné.
(p) Le Normant de Tournehem était l’oncle du mari de la Pompadour, et probablement l’amant de sa mère. Il a en tout cas élevé la petite Jeanne Antoinette pendant que son père était à l’étranger.
(q) Etienne-Francois Choiseul (de), né le 27 juin 1719, Nancy 54, décédé le 8 mai 1785, Paris 75 (à l'âge de 65 ans).Marié le 22 décembre 1750 avec Crozat du Châtel, née le 28 mars 1737.
(r) Louis François Armand de Vignerot du Plessis, Duc de Richelieu (1696-1788) dont il a été parlé ci dessus.
(s) In Durand Y., Les fermiers généraux au XVIIIe siècle, Paris, Maisonneuve et Larose, 1996
(t) le marquis de Langeac, neveu de la Pompadour, pourvoyait avec Lebel, valet de chambre, de jolies petites filles de 9 à 12 ans. Certains historiens comme Labarre de Raillicourt ont dit que Lebel était apparenté aux Poisson et que c’est lui qui a introduit madame d’Etiolles au Palais. Cette parenté n’a pas pu être prouvée , même si les Lebel étaient au service de la cour depuis plusieurs générations: Michel I Le Bel le devint de Versailles vers 1661 alors qu’il ne s’agissait encore que d’une simple résidence royale parmi d’autres. Le château prenant de l’ampleur, le rôle du concierge en prit tout autant. Il était l’auxiliaire de l’Intendant. Les Lebel se succédèrent à Versailles de père en fils. À la mort de Dominique guillaume (le célèbre Premier valet de chambre de Louis XV) en 1768, la charge passa à son neveu, Louis-Marie de Boucheman, lui-même valet de chambre du Roi. La parenté de la Pompadour avec Langeac n’est pas plus évidente, et même si étant né La Rochefoucauld et allié à toutes les grandes familles de l’époque, elle ne semble pas aussi proche que celle de neveu/tante.
(u) C’est l’époque des poissonnades, libelles injurieux, satires et chansons répandus dans toute la France, à la Cour et à la ville.ex:
(s) In Durand Y., Les fermiers généraux au XVIIIe siècle, Paris, Maisonneuve et Larose, 1996
(t) le marquis de Langeac, neveu de la Pompadour, pourvoyait avec Lebel, valet de chambre, de jolies petites filles de 9 à 12 ans. Certains historiens comme Labarre de Raillicourt ont dit que Lebel était apparenté aux Poisson et que c’est lui qui a introduit madame d’Etiolles au Palais. Cette parenté n’a pas pu être prouvée , même si les Lebel étaient au service de la cour depuis plusieurs générations: Michel I Le Bel le devint de Versailles vers 1661 alors qu’il ne s’agissait encore que d’une simple résidence royale parmi d’autres. Le château prenant de l’ampleur, le rôle du concierge en prit tout autant. Il était l’auxiliaire de l’Intendant. Les Lebel se succédèrent à Versailles de père en fils. À la mort de Dominique guillaume (le célèbre Premier valet de chambre de Louis XV) en 1768, la charge passa à son neveu, Louis-Marie de Boucheman, lui-même valet de chambre du Roi. La parenté de la Pompadour avec Langeac n’est pas plus évidente, et même si étant né La Rochefoucauld et allié à toutes les grandes familles de l’époque, elle ne semble pas aussi proche que celle de neveu/tante.
(u) C’est l’époque des poissonnades, libelles injurieux, satires et chansons répandus dans toute la France, à la Cour et à la ville.ex:
Fille de sangsue et sangsue elle même
Poisson d'une arrogance extrême
Etale en ce château sans crainte et sans effroi
La substance du peuple et la honte du Roi
(v) Voltaire qui lui doit, ainsi qu’à Richelieu, son fauteuil d'académicien et écrira à son propos : «Dans le fond de son coeur, elle était des nôtres ; elle protégeait les lettres autant qu'elle pouvait».
(w) Certains historiens prétendent que c’était d'un cancer du poumon
(x) ADHM 1Q869
généalogie établie à partir des registres paroissiaux des communes concernées ainsi que des ouvrages écrits sur la marquise de Pompadour et des travaux du baron de l'horme.
Poisson d'une arrogance extrême
Etale en ce château sans crainte et sans effroi
La substance du peuple et la honte du Roi
(v) Voltaire qui lui doit, ainsi qu’à Richelieu, son fauteuil d'académicien et écrira à son propos : «Dans le fond de son coeur, elle était des nôtres ; elle protégeait les lettres autant qu'elle pouvait».
(w) Certains historiens prétendent que c’était d'un cancer du poumon
(x) ADHM 1Q869
généalogie établie à partir des registres paroissiaux des communes concernées ainsi que des ouvrages écrits sur la marquise de Pompadour et des travaux du baron de l'horme.