lundi 18 avril 2011

J'ai lu pour vous...

... le Journal de la Haute-Marne
politique, littéraire et d’annonces 

... dont les articles peuvent aider le généalogiste qui veut en savoir plus sur l'histoire de ses ancêtres parce que l'état civil ne dit pas tout.

Quand la faillite pouvait conduire en prison
« Par jugement du tribunal de commerce de Saint Dizier en date du dix huit octobre mil huit cent trente, enregistré, le sieur Jean François Godard-Perrot, entrepreneur de flottage demeurant à Hoericourt, a été déclaré en faillite ouverte, dont le tribunal s’est réservé de fixer l’époque de l’ouverture ; M. Pierre, juge dudit tribunal, a été nommé juge-commissaire de ladite faillite, et le sieur Jobart, commissionnaire à Saint-Dizier, agent. Il a été ordonné que les scellés seraient apposés partout ou besoin sera ; et que la personne dudit Godard-Perrot, serait déposée dans  la maison d’arrêt pour dettes de l’arrondissement. »
Journal de la Haute-Marne politique, littéraire et d’annonces n°508 du 22/10/1830

Qu'est ce qui est le plus dangereux, le vin ou l'eau ?
"Le 4 juillet, le nommé Adrien Roblot de Biesles, se rend à Nogent le Bas, avec l’intention d’attenter à ses jours. Il s’arrête chez un cabaretier de cette commune, boit quelques bouteilles de vin et se dirige ensuite vers la rivière où il est aperçu par un individu qui stationnait sur la rive opposée, à qui il fait part de son projet de se noyer. C’est en vain que son interlocuteur essaye de le dissuader de ce funeste dessein, Roblot ne tient aucune compte de ses observations, de ses prières même ; il descend, au contraire, dans l’eau avec la plus grande tranquillité et il disparaît immédiatement. Le témoin de ce déplorable événement ne sachant point nager crie au secours. M le curé de Mandres, qui habite Nogent le Bas, accoure, en toute hâte, suivi de quelques jeunes gens et de plusieurs femmes ; on s’empresse de retirer Roblot de l’eau, ou il avait à peine séjourné pendant dix minutes, et de lui prodiguer des secours. Soins inutiles, peines perdues : il était mort. On ignore les causes de ce singulier suicide. "
Journal de la Haute-Marne politique, littéraire et d’annonces n°526 du 11/07/1829

Un crime parmi tant d'autres
« La ville de Langres vient d’être le théâtre d’un nouvel assassinat. Lundi dernier, entre dix et onze heures du soir, le sieur Couturier, cultivateur et père d’une nombreuse famille, a eu le crâne brisé par plusieurs coups de bâton noueux, non loin du faubourg Brévoine à Langres, sur le chemin qui conduit de cette ville à Pérancey, lieu de sa résidence. Le nommé Hyacinthe Mamès,  forçat libéré, maréchal ferrant à Langres, prévenu de ce crime atroce, a été arrêté le lendemain à Chaumont au moment où il venait de descendre de la diligence. On assure que la contre partie du bâton, dont la victime a été frappée, a tété trouvée près de la demeure de ce forçat, et que lors de son arrestation il était nanti du mouchoir de l’infortuné Couturier. On donne en outre comme certain, que ce forçat est aussi l’auteur de l’assassinat commis sur une femme de 32 ans, à l’occasion duquel M. le Procureur du Roi a publié un avis dans le dernier numéro du Journal de la Haute-Marne. »
Journal de la Haute-Marne politique, littéraire et d’annonces n°363 du 27/05/1826

Des actes que l'on ne trouve pas toujours dans les registres de la commune.